Explorant sa genèse doctrinale et les circonstances politiques et économiques de son déploiement, les auteurs lèvent les nombreux malentendus qui l'entourent : le néolibéralisme n'est ni un retour au libéralisme classique ni la restauration d'un capitalisme " pur " qui refermerait la longue parenthèse keynésienne. Commettre ce contresens, c'est ne pas comprendre ce qu'il y a précisément de nouveau dans le néolibéralisme. Son originalité tient plutôt d'un retournement que d'un retour : Loin de voir dans le marché une donnée naturelle qui limiterait l'action de l'État, il se fixe pour objectif de construire le marche et de faire de l'entreprise le modèle du gouvernement des sujets. " Par des voies multiples, le néolibéralisme s'est imposé comme la nouvelle raison du monde, qui fait de la concurrence la norme universelle des conduites et ne laisse intacte aucune sphère de l'existence humaine, individuelle ou collective. Cette logique normative érode jusqu'à la conception classique de la démocratie. Elle introduit des formes inédites d'assujettissement qui constituent, pour ceux qui la contestent, un défi politique et intellectuel inédit. Seule l'intelligence de cette rationalité permettra de lui opposer une véritable résistance et d'ouvrir un autre avenir.
Côte : 306.4 AFL
Cet ouvrage, à l'intersection de la communication et de l'anthropologie, entend étudier odeurs et parfums non comme des objets singuliers et marginaux, mais au contraire centraux dans les processus d'échanges. toutes les expériences olfactives ont été ainsi prises en compte : la mère, l'amour, la mort, l'étranger, le travail... Autant de rapports au sein desquels les odeurs jouent un rôle crucial et transmettent quelque chose qui dépasse les individus, situé à la fois en eux et entre eux, mais surtout au-delà de chacun. Des années après, que nous reste-t-il souvent de l'enfance, des amours perdues, des petits bonheurs quotidiens et des voyages lointains, sinon des odeurs ?